Le savon est le résultat du processus de saponification, une réaction chimique durant laquelle un corps gras entre en interaction avec une base minérale. La base minérale peut être de la soude, auquel cas le savon obtenu est solide, ou de la potasse, auquel cas il est liquide. Quelle que soit sa composition, le savon ne désigne pas une forme, mais le résultat du processus. Sans saponification, il ne s’agit pas de savon.
Ce procédé ancestral est attesté dès l’Antiquité. Au fil des siècles et des nouvelles normes d’hygiène, il occupe une place prépondérante tant au niveau corporel que ménager : sa polyvalence en fait un incontournable pour nettoyer la maison aussi bien que le corps, le visage ou les cheveux. Aujourd’hui encore, certains savons sont d’ailleurs considérés comme les incontournables du ménage écologique, du savon de Marseille jusqu’au savon d’Alep.
Pour ce qui est du corps, en revanche, le savon perd du terrain puisqu’il possède un pH différent de celui de la peau. Le processus de saponification qui définit le savon traditionnel lui confère un pH de 9 à 11, alors que la peau est un milieu légèrement acide dont le pH se situe entre 5 et 6. Lorsqu’un savon basique entre en contact avec la peau acide, leur interaction peut altérer la barrière protectrice cutanée, le film hydrolipidique. Sécheresse et irritations peuvent alors apparaître sur les peaux les plus sensibles.