La mère qui porte son bébé dans les bras, par son contact, sa tonicité, son regard, sa respiration, favorise chez l’enfant la perception des premiers contours de son corps. De la même manière, la mère qui change son bébé, qui le lave, le masse, lui permet de ressentir ainsi et sans cesse son corps. Il en est de même à travers les gestes de soin, de toilette, de change.
Bébé ressent alors progressivement la perception d’un corps unifié, lui permettant ensuite de chercher à communiquer avec le monde qui l’entoure.
Le massage permet en particulier à bébé de renforcer ses perceptions. En effet, par la stimulation de cette enveloppe corporelle qu’est la peau, il permet à l’enfant et à sa mère d’être en lien, renforçant ainsi, dans un contexte de plaisir et d’échanges affectueux, les perceptions rassemblées du corps de l’enfant.
Dans ce sens, le massage est à la fois une technique mais aussi un temps où la mère et son enfant vont partager ensemble des sensations. Les facteurs environnementaux comme les ambiances sonores, olfactives, visuelles, les facteurs liés à l’installation tels que les postures, les lieux, sont aussi importants que la technique elle-même.
«Toucher l’autre sans être touché est impossible». Il s’agit bien de penser à la fois au bébé et à sa mère dans ces temps de massage, d’autant que c’est à partir de cette expérience commune que le bébé va commencer à dissocier son corps de celui de sa mère.
De plus, le massage permet d’avoir une action relaxante par le ralentissement du rythme cardiaque et de la respiration de bébé.
Enfin, à la naissance, le bébé présente une tonicité peu harmonieuse: il ne tient pas sa tête, il a les poings fermés, les bras et les jambes recroquevillés. Le massage participe alors à équilibrer cette tonicité et favorise ainsi la maîtrise progressive de ses mouvements: porter sa main à sa bouche, relever ses pieds pour les attraper…